Bonhomme

 

Le Neige-Homme

Dans les années 2000, un nouveau courant artistique est né : l ‘Art Ephémère. Il est particulièrement bien représenté par l’artiste suédois VOJDÖSSONIJD, qui a réalisé ici un véritable chef-d’œuvre.

Le Neige-Homme, œuvre datant du 2 décembre 2013 à 20h38 et périmée le 3 décembre 2013 à 3h04, semble nous souffler à l’oreille « Tempus fugit ! » Son costume de Père Noël symbolise combien la vie est trop courte pour ne pas offrir beaucoup de cadeaux et dépenser beaucoup d’argent, et rappelle, comme son patronyme l’indique, combien VOJDÖSSONIJD est proche de la famille IKEA.

Pourtant, la tête volumineuse du personnage rappelle au visiteur que si « mens sana in corpore sano », le « mens » est quand même plus important que le « corpus ».

Tout l’intérêt de cette œuvre éphémère réside donc dans cette contradiction intrinsèque, irréconciliable, et pourtant essentielle à toute humanité.

 

Extrait de Beaux Arts Magazine, texte de Noémie pour la Bimensuelle Soulard sur l’Art du 3 décembre 2013, musée de la Frat’, Nantes, France.
 
 

L'enfant

Gostrum STILBANK soutient par cette création le combat mondial autour du tri sélectif. Il nous présente un bonhomme souriant, dont les yeux écarquillés parlent d'un temps ou la magie existe encore. Il est assis au milieu d'un ensemble d'objets hétéroclites qui s'amoncèlent comme les ordures qui polluent nôtre planète ; ses vêtements, en référence au mythe du père Noël, figure emblématique des rêves d'enfant, nous parlent du traineau mythique qui pourrait résoudre par un seul voyage l'invasion frénétique des ordures qui nous menace.

Maléna
 

Le bonhomme de neige 

Avec son côté Père Noël, on le trouverait trop gentil. Son sourire jusqu’aux oreilles et sa carotte pour nez, un air jovial.

Mais ces yeux noirs perçants, cette couleur rouge vif et ce sourire ! Trop affable pour être honnête !

L’artiste, Boris Von Ørtag, a grandi en Laponie. Ce pays blanc l’a inspiré dans ses œuvres. A travers ce bonhomme de neige, c’est une critique acerbe de Noël et du froid.

Sous cet angle de vue, ce personnage effraie. Le jeu de lumières casse cette idée commune, enfantine de l’hiver. C’est une réelle souffrance, un traumatisme de de l’enfance que l’artiste nous dévoile.

Texte de Maël WEBER, extrait du bimensuel Soul’art, exposition à la Frat’.
 

 

Etre en perdition - Rodolphe Trucmuche

« Rodolphe Trucmuche a souvent exploré dans son travail les thématiques de l’enfance. Dans cette œuvre « Etre en perdition I », la naïveté de l’enfance est symbolisée par un bonhomme de neige souriant dont la destinée fatale est abordée dans une seconde œuvre de Trucmuche « Œuvre en perdition II » représentant un bonnet rouge et une carotte flottant dans une flaque d’eau. Cette destinée sans retour s’apparente, pour Trucmuche, au passage de l’enfance à l’âge adulte. »

 

Cécile B.
Art magazine, n°spécial Art contemporain, 27 novembre 2013
 
 

L'orphelin

 Jean Dupont est un enfant de la DDASS, né sous X, toute son œuvre est marquée par ses origines ; cet enfant perdu a créé des personnages incarnant la solitude.

Ce petit bonhomme de neige attendrissant, au nez en trompette est l'incarnation de l'abandon, petite créature esseulée, livrée à elle-même dans le froid de l'hiver ; on l'imagine frigorifié, dans un jardin ou une cour d'école alors que les familles sont réunies pour fêter Noël.

Dilemme supplémentaire, l'artiste choisit un petit bonhomme de neige au salut impossible, si un cœur tendre venait à le recueillir et l'emportait dans la chaleur de son logis, il le condamnerait à disparaître.

Jean Dupont est et restera cette créature blessée, dans la lignée d'un Jean Genet, dont toute l'oeuvre reflète le traumatisme de l'abandon originel.

 

Marie-Annick UNVOAS, cartel pour l'oeuvre choisie collectivement dans le cadre de la biennale d'art contemporain « SOULARD SUR L'ART »
décembre 2013 à la galerie FRAT